Simon Hampikian

« Diplômé en 2022, je suis un jeune designer et producteur d’objets.

Mon travail s’articule autour des typologies industrielles et des images trouvées, qui orientent chacun de mes projets. En cherchant dans ma banque d’images d’arrangements impromptus, de décoration hasardeuse ou d’événements esthétiques anonymes, je veux retrouver la sensation d’extase qui m’a fait appuyer sur le déclencheur pour la réutiliser dans mes projets. Des derniers deviennent alors une réminiscence de la ville et des objets créé par ses habitant.e.s.

L’utilisation de matériaux bruts, de profilés surproduits ou de chutes industrielles caractérisent les objets que j’imagine. Formé au design industriel puis au design en école d’art, je questionne constamment les relations entre sculptures et objets d’industrie. Mon but est de construire un vocabulaire pour mieux recycler les artefacts industriels et se défaire des références au design en temps que mouvement esthétique.

Inspiré par la scène de design hollandaise et belge comme par les architectes de la reconstruction, je tends à prendre les principes structurels et les contraintes matérielles comme bases ornementales.

Je crois au fait que la pratique manuelle est celle dont découle les formes et les idées les plus originales, c’est pourquoi mon atelier occupe un rôle central dans ma pratique, il me permet de continuer à expérimenter et évoluer, et me sert de lieu d’échange.

Dans un souci de gestion de mon circuit et pour la qualité de mes productions, je produis ou fais produire localement les pièces que je conçoit, que ce soit sous forme de série limitée ou de pièce unique. »

Parcours

Originaire du milieu rural dans l’arrière-pays bordelais, j’ai vite appris à assembler, réparer, fabriquer et créer avec ce qui se présentait autour de moi. Mes grands-parents, agriculteurs, et mon père, passionné de charpente marine, avaient ces compétences pour l’agilité plastique quand il s’agissait de repenser les objets ; ils m’ont transmis un héritage qui m’a orienté vers le design. J’ai d’abord été formé à sa version industrielle, avant de suivre un cursus plus artistique à la Haute Ecole des Arts du Rhin pendant quatre ans, où j’ai pu trouver une approche plus personnelle, et qui m’a mené jusqu’en Alsace. J’y ai effectué des stages marquants : l’un chez Björn Steinar, représentant de PreciousPlastic en Islande et l’autre chez Bram Vanderbeke, artiste-designer belge, membre de du collectif Brut.

C’est avec ces expériences que je démarre ma pratique individuelle, ici à MotoCo.