motoco, lieu de production artistique créé en 2013 à Mulhouse dans le quartier DMC

Il réunit aujourd’hui 140 artistes et artisans d’art, essentiellement dans les arts visuels.

Motoco (MOre TO COme) c’est 8500 m2 de brique chaude et mate, une ruche avec des artistes et artisans d’art qui y bossent et parfois piquent, neuf actionnaires sérieux-mais-pas-que, dtrois passionnés qui dirigent en équilibristes ubiquistes, des collectivités locales qui protègent, beaucoup d’amour, des torgnoles, de la force brute et surtout une mégatonne d’énergies et de talents rassemblés.

motoco est géré par la SAS motoco&co qui relève de l’économie sociale et solidaire, et compte plus d’une dizaine de nationalités (30 % d’étrangers), un incubateur géré par la HEAR (Haute école des Arts du Rhin), des résidents étrangers de passage gérés par La Kunsthalle, un pôle image, un atelier de sérigraphie, un pôle céramique, un studio d’enregistrement et deux grands espaces dédiés à l’événementiel.

Martine Zussy, Présidente de motoco&co  :

Motoco a 12 ans en 2025. C’est grand, paraît-il. Mais comme tous les enfants, on est surtout pleins de questions, souvent  très différentes de celles qu’on nous pose. Les plus fréquentes qu’on nous adresse :

« Comment ça fonctionne ? »

« Y’a combien d’artistes et d’artisans ? »

« C’est à la ville Mulhouse, non ? »

Allez, on déballe.

Comment ça marche ? Ça ne marche pas, ça avance, ça boite, ça saute, ça zigzague : instabilité heureuse.

Combien ? 132 têtes pensantes, créant surtout dans les arts visuels, mais pas que. Il y a aussi de la musique, des radios, des architectes, et des gens qui font tourner la boutique. Plus de 20 pour ceux.celles-là.

Propriété de la ville Mulhouse ? Le bâtiment, oui. Le reste, non. Mais sans la ville de Mulhouse, ça serait l’apnée permanente. On dit merci.

Et là, la classique :

« Vous êtes un collectif d’artistes alors ? »

Non. Pas vraiment. Ici, pas de sélection par affinités électives ou par amour mutuel des apéros qui démarrent à l’heure du goûter.

On choisit juste d’être là. Ensemble, mais chacun pour soi.

Ça fabrique des tensions, des désaccords, des regards en coin.

Parfois, on admire son voisin.

Parfois, on préférerait qu’il baisse le son (ou qu’il parte faire une résidence très loin).

L’unanimité ? Jamais. Ou alors c’est louche.

Et pourtant, à deux, à trois, à vingt : des projets émergent. Pas par obligations mais par friction et désir, ou parce que ça déborde.

Quelques règles pour éviter les débordements mais le vrai moteur c’est l’espace, le vide, la liberté crue.

La suite  ? On va continuer d’apprendre, parfois en se cognant. On va résister, par habitude, et on flambera quand l’occasion s’y prêtera. Le tout dans ces 9000 m² de briques, de béton, et de fenêtres démesurées, (assez poreuses pour laisser entrer l’horizon, trop pour éviter l’inconfort des températures extrêmes).»

L’association des artistes aux compétences multiples et de l’activité événementielle permet

  • Un travail dense et ponctuel entre artistes, public et professionnels
  • la création d’événements inédits et systématiquement enrichis d’un décor et d’un scénario  créés sur-mesure
  • le partage avec le public tout en respectant les espaces de travail clos aux étages
  • l’équilibre financier tout en offrant des conditions de location très adaptées et accessibles aux artistes.

Après 11 ans d’existence, motoco ne cesse d’évoluer et d’expérimenter en renforçant son ancrage local et en ouvrant les échanges avec l’international.

Depuis 2018, motoco sort de ses murs grâce à des projets d’arts appliqués menés avec des collectifs d’artistes :

  • Scénographie
  • Edition
  • Design graphique
  • Design objet
  • Aménagement intérieur et extérieur
  • Aide aux projets événementiels