PIND (Punk is not dead) à motoco

PIND fait sa rentrée à Motoco (Mulhouse), le 1er novembre prochain, avec une journée intitulée « Unis par le vin : punk, alimentation et consommation, et en marge du salon de vins natures BRUT(es).

Cette trente-neuvième rencontre, organisée par le CESR et THALIM, en partenariat avec Motoco, s’inscrit dans le cadre du projet de recherche PIND (Punk is not dead. Une histoire de la scène punk en France, 1976-2016) soutenu par la DRAC Île-de-France, le CNRS (80|PRIME) et l’ANR au titre du projet PSIND (Punk sound is not dead, ANR-24-CE38-4175-01).

De l’omelette punk ingurgitée sur le pouce au festival de Mont-de-Marsan, en 1977, arrosée de Valstar (« la bière des stars »), jusqu’aux préceptes du bien manger, du manger sain, quelle histoire la scène punk en France permet-elle de construire ? Quels changements sont identifiables dans les rapports au boire et au manger sinon aux formes de consommation stupéfiantes qui ont accompagné l’éclosion du punk et ses fulgurances ? En près d’un demi-siècle, les punks de tous bords ont consommé et chanté tantôt l’urgence inscrite dans une malbouffe revendiquée, un alcoolisme débridé, sorte de No Future alimentaire, ouvrant grand les portes des paradis artificiels, tantôt la résistance à l’ordre industriel, aux effets néfastes de l’agriculture intensive, prônant le retour à la sobriété, la frugalité, revendiquant, bien avant l’essor, la mode et les effets de marché du bio, le retour à une nature protégée, à une alimentation raisonnée. La génération straight edge et les formes d’activisme nées du punk ont accompagné et précipité l’essor de postures en résistance (antispécisme, véganisme), lesquelles, à leur tour, ont défini des manières de vivre inscrites dans une éthique de la « responsabilité punk », loin du credo destroy initial.

Il s’agira donc de questionner ces positions, leurs histoires, le sens que prennent à la fois dans la création, musicale, artistique, culinaire et dans les rôles endossés — musiciens, publics, artistes, créateurs, agriculteurs, vignerons, restaurateurs, etc. — le fait de se dire ou de se sentir punk, et comment ces choix ont pu se traduire en actes de production/consommation, entre mantra no futuristes, reconversions et avenirs soutenables.

 

Pour en savoir plus sur PIND : https://pind.univ-tours.fr/